Championnats de France de snowkite 2019

flippo a écrit:Beaucoup de choses sont assez incohérentes dans cette histoire.
Il y a beaucoup d'éléments difficiles à comprendre que ce soient les traces gps, les vidéos ou les commentaires de Stéphane.
J'ai hâte d'en savoir plus car c'était un sale moment à passer là haut.

Je crois qu'une enquête est en cours pour mise en danger de la vie d'autrui… ca devrait bien finir par lever les incohérences...

J'ai vu l'info sur notre forum de snowkite des Vosges …
bien content de l'issue favorable de cette histoire …

je partage juste une expérience perso dans les Vosges il y a quelques années..
lors d'une session du matin sur les crêtes vosgiennes ,la visibilité était aléatoire et tout d'un coup on n'y voit plus rien: je connais les lieux, je suis en forme (vainqueur de la coupe du massif cette année la !!!) et pourtant je suis complètement désorienté, je crois descendre vers le parking et finalement je me rend compte que je descend vers le coté alsacien et c'est pas bon du tout il y a des falaises !!!!

je range tout le matos, et commence a rentrer a pied en chaussure de ski dans 20 cm de fraiche avec les skis sur l'épaule : 2 heures de marche, trempé de sueur je rejoints la route après avoir croisé un chemin de ski de fond …..


moralité tu ne fais pas le malin des que tu n'y vois plus rien !!!!!

et comme notre ami ,pas de tel pas de fusée de détresse, pas de bouffe, un Camel bag heureusement . on n'est que dans les Vosges mais il y a des morts chaque année .
alors je suis bien content que ton pote puisse raconter son aventure.

Meme spot meme blague il y a une dizaine d'année. Arrivé à 14h, seul avec brouillard annoncé le soir. Je remonte le vent pendant 2h sous le soleil, je ne vois pas la mer de nuages arriver par derrière. Je suis dedans, visu 5m, je suis à environ 7-8km du point de départ.
Plus assez de vent pour decoller ma voile. 16h30 decision de rentrer à pied. Je commence à suivre des traces de ski que je perds de vue assez rapidement. 17h la nuit tombe. Je continue à marcher en me calant sur l'orientation du vent dans les oreillettes de mon casque en espérant qu'il ne change pas de direction. Je ne sais plus si je monte ou descends... Vers 18h je tombe sur les jasseries ou le gars a été retrouvé. Je decide de continuer connaissant un peuvle coin. Je tombe sur des traces de ski de fond (merci la lune) , puis raquettes puis pas de plus en plus nombreuses... Je croises la route. Il est 19h, la voiture est à 100m

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Thierry 54, Stephane est suréquipé, il avait 2 gps, une radio, un tel, à manger, à boire , une couverture de survie, des lampes, un sifflet.....

Il avait peut être trop d'équipement pour s'inquiéter et se presser de rentrer.
Il n'avait peut-être pas non plus conscience de ce que son absence avait déclenché.
Il a été la personne la plus sereine de cette aventure.

S’il est resté serein tant mieux pour lui !!!
Personnellement dès que je me suis retrouvé dans le brouillard total j’ai bien pensé que ça pouvait très mal tourner ....
Avec le gps tu programme un «  retour à la case départ » et tu marches un peu et t’arrives a ta bagnolle non ?

Enfin l’important c’est qu’il aille bien ....

THIERRY54 a écrit:Avec le gps tu programme un «  retour à la case départ » et tu marches un peu et t’arrives a ta bagnolle non ?

apparemment en faisant ca, le GPS lui annonçait 34km pour rentrer au point de départ, du coup il a tenter de couper à travers pour éviter les 32km.

mon petit retour sur cet évènement:

Samedi : 1ere (et unique) manche.
La thématique c’était brouillard et vent pourrit, toujours sur le concept freerace de l’année dernière. L’orga a un peu hésité avant de lancer, mais le brouillard étant remonté au-dessus des 20m de lignes ils ont sauté dans la brèche pour lancer le départ.
Une petite promenade de chauffe nous a mis en conditions. Vent forcissant et surtout très pourrit, ca poulpait pour a peu près tout le monde. Et en 15m ca embarquait assez fort dans les turbulences. J’ai changé de voile en dernière minute pour partir plus serein avec la 11m. Bien évidemment, j’avais pris soin de laisser des nœuds de ma voile et je me suis retrouvé à tricoter dans mes suspentes alors que les autres partaient sans moi.
5 bonnes minutes plus tard, j’ai enfin pu prendre le départ vers le désert blanc. Je n’ai pas vu où les premiers sont partis et par conséquent je dois me démerder par moi-même pour trouver les 3 balises avec tantôt du brouillard dense, tantôt 1km de visu. Avec plus ou moins de chance j’ai donc réussi à localiser des voiles au loin et à trouver les 3 balises. J’ai apprécié la 11m quand je dans les turbulences je me suis contenté de « jouer du trombone à coulisse » sans me faire embarquer ni déventer. J’ai auto approuvé mon choix quand j’en ai vu un rentrer de la balise du fond en mode survie avec sa sonic 15m.
Le plus dur a été de retrouver la ligne d’arrivée… je me suis rendu compte que j’étais quasiment au bord de la route et que j’avais dépassé la ligne alors qu’elle était à 100-200m de moi mais que je ne la voyais pas… le directeur de course m’a dit que ça continuait et que je pouvais repartir si je le sentait. Le brouillard était tombé et on n’y voyait plus rien par moment. J’ai pu faire un 2eme en navigation navigation au GPS en suivant la trace de mon premier tour. Des fois au ralenti par manque de visu, des fois pleine balle dans les courtes trouées. C’était le carnage sur le plateau : des voiles larguées, des papillonnages, des gens perdus. La course a été écourtée au terme du deuxième tour.

Cette course a démontré une nouvelle fois, que les voiles un peu plus modestes permettent de mieux s’en sortir dans des conditions difficiles ! le premier a gagné en faisant toute la course en monopeau shaman, le second a commencé en sonic 15m, puis a changé pour la soul 10m et moi-même en 3eme place qui ai tout fait en Navy 11m.

Le brouillard nous a bien joué des tours ! déjà pendant la course, une personne n’a pas su revenir. Je l’avais croisé à la balise du fond, il était à pied et cherchais son chemin. Son numéro de dossard a permis son signalement au directeur de course. puis un engin motorisé a pu partir le récupérer à la balise où il attendait patiemment.
Un peu plus grave, un autre s’est perdu après la course. Il est sorti dans le brouillard dense en fin d’après-midi. il a passé un peu plus de 24h dans la nature avant d’être retrouvé sain et sauf dans un refuge.
Il vas de sois qu’avec les recherches intensives du dimanche, l’évènement à laissé la place aux secouristes. Certains riders ont pu leur prêter main forte malgré les conditions très mauvaises (brouillard + vent très fort et même neige par moment)

Un grand merci à la KAF qui se bouge tous les ans pour nous organiser ce super évènement. et un grand bravo à tous les secouristes et kiteurs qui ont participé aux recherches


Je n’ai pas fait beaucoup de photos, en course c’est toujours délicat… surtout quand on part à la bourre ! voici ma petite contribution.

La carte à poinçonner pour chaque tour


Les conditions météo quand c'etait "dégagé"


La coordination des secours au chalet des gentianes.

Les locaux qui connaissent bien le terrain et la meteo doivent etre avantagés