Comment un boudineux m'a offert un resto

Gros downwind ce dimanche où j'ai croisé Arth d'ailleurs. ( il a hésité à me suivre et s'est ravisé) .
Un bon 18/20 nds avec du bon swell qui m'a fourni d'énormes rampes de lancement, j'en kiffe encore.
Après 2 heures de gavade monumentale, et à 10 mn de l'arrivée, un grain nous a mangé. Un petit 30/35  nds pendant 15 min. J'étais en 12 et Madame en 10. No souci pour attendre que ça passe.
Aile calée bord de fenêtre et planche au pied pour moi avec petit ride entre les plus grosses claques.
Madame a préféré l'option " sachet de thé" avec trempage de postérieur. Chacun sa technique, ça fait 12 ans qu'elle kite, elle est tout terrain....
En revanche une de nos amies a largué totalement sa 10 boudin qui s'est emmêlée dans la caye.
Une fois le grain passé, l'aile s'est décrochée de son entrave et a dérivé gonflée intacte et complète direction le large.
Il m'a fallu repartir la chercher. Problème: plus d'air. Etant le seul caisson sur les 50 ailes du spot, je me le suis tenté.
J'ai pû l'atteindre au bout de sérieux efforts en nage tractée, la 12 tenant en l'air comme par magie dans 2 ou 3 nds. Le vent a mis 45 mn pour revenir, ce qui m'a laissé le temps de rouler la barre du bouboude. Puis, avec un petit 15 nds, j'ai dégonflé la bête qui m'emmerdait à se retourner sans arrêt.
Au bout d'un moment, la nage tractée imposée en tenant l'aile d'une main et ma barre dans l'autre, et bien ça m'a saoulé.
J'ai donc attaché mon leash sur une oreille et ramené le tout en passant pleine balle sur le reef en me disant : " pourvu que ça ne s'accroche pas !"
Et bien ça a marché. J'étais au planing et les lignes volaient derrière, bien au dessus de l'eau.
Ma Doudou avait suivi ll'affaire à la jumelle et m'attendait derrière la barrière avec notre kayak.
Ils avaient tenté de la franchir 3 fois mais s'étaient fait refouler sans pitié, avec chavirage systématique.
Résultat: l'aile est intacte, complète. Seul un avant a pété.
Moralité de l'histoire: un bon gros petit déj et se forcer à boire deux litres d'eau avant de partir m'ont permis de garder du jus pendant presque 5 heures d'effort.
Le copain boudin et sa femme, heureux de cette issue nous ont donc invité à se taper un resto et parler de ce mémorable Dimanche.
Fs toujours au top.

Willis un jour ,willis toujours......encore une journée en enfer on dirait,!!!!! 
Heureusement qu'une ligne n'a pas raccroché une cocotte!!!!beau sauvetage .............

Ça se termine bien :-)
Mais chaud patate quand même ...

Bien joué willis!

Par contre la 12 dans 2 ou 3 noeuds?   pas plutôt 5 ou 6 ?

   
Bien joué !

bien joué également ! Mais si on m'avait payé un resto a chaque fois que j'ai ramené une board/aile/rider au bord, je ferais 100kg  

Oui, moi aussi mais là, c'était particulier. L'aile était vraiment loin. Je me suis battu comme un beau diable pour garder la 12 en l'air, enchaînant loop sur loop pendant de longues minutes.
De temps en temps, elle décrochait façon feuille morte, ou le bf se posait gentiment sur l'eau. Tirer sur les avants m'a sauvé la mise.
Et bien sûr, quand tu vois la côte encore très loin, tu te demandes ce que tu fous là, mais on ne se refait pas.
La semaine dernière, j'ai ramené un rider de 110 kg avec sa board et son boudin dégonflé. Qqs centaines de mètres à faire, ç'était easy.
Là, avec un gros downwind dans les pattes et cette coquine qui se barrait au large, c‘était bien plus sport.
Des riders ont aperçu un joli requin qqs jours plus tôt dans la zone. Je n'ai pas eu peur, mais "àmendoné" j'y ai pensé quand même.
Bref, les qualités particulières de la Speed m'ont permis de réussir alors que toutes les ailes du spot étaient par terre ou dans l'eau.
Kite is magic!