Les caractéristiques des ailes de speedriding: Gestion de la vitesse

Un vaste sujet pour ouvrir cette rubrique qui devra constituer une base de données pour tout speedrider en herbe et plus si affinités.

Tout d'abord, il faut réfléchir à ce que l'on veut faire avec une aile de speed :

Le SR est un sport alliant ski et vol qui permet de skier ou de voler dans des proportions que chaque pratiquant est libre de définir, il doit être possible de reprendre contact avec la neige le plus facilement possible quand on le désire et avec le plus d'aisance possible .

Ce qui rend l'alternance vol/ski difficile :

La vitesse :Cette vitesse dépend de plusieurs facteurs :
La charge alaire de la voile (poids du skieur par rapport à la taille de l'aile ), plus la voile sera petite , plus on ira vite !
Le design de la dite voile , plus l'aspect ratio (allongement de l'aile) sera élevé, moins on aura de traînée et donc plus on ira vite ! Les aspect ratios élevés sont de plus en plus abandonnés pour notre pratique, ils sont plus sensibles à l'aérologie et ont tendance à beaucoup bouger au dessus de la tête lors des passages skiés .D'autres facteurs comme le type de profil utilisé influencent la vitesse maximale .
Le type de pente, en effet les reprises de contact s'opèrent plus facilement en traverse sur les pentes raides qu'on affectionne, une trop grande vitesse n'est gérable que sur certaines pentes bien homogènes avec peu d'obstacles, replaquer sur une courte distance s'avère quelquefois impossible, cela nécéssite beaucoup de place en traversée, c'est possible sur certains endroits, mais si on change de spot, on peut être dans la difficulté de revenir plaquer sur la neige.


Vous voyez donc une première contradiction importante : Une petite surface va vous permettre d'éviter de voler tout de suite en gérant votre vitesse par une vitesse contrôlée par vos virages en ski, mais gare à vous si vous décollez , en effet si la pente est raide et que les arbres ou rochers délimitent des secteurs de neige insuffisaments larges, il ne vous restera plus qu'à attendre de voler jusqu'à l'atéro .

Ceci dit, certains avancent le fait qu'ils préfèrent voler sans skier et faire quelques acrobaties en descendant tout en frôlant les cailloux, cela leur donne un sentiment de défi et d'accomplissement personnel qu'ils sont heureux de gagner, ça se respecte aussi tant qu'ils ne se font pas mal .

La vitesse, c'est aussi : Les basses vitesses

Une chose que tout professionnel du speed va vérifier en premier , c'est la capacité de l'aile à bien rester au dessus de la tête à très basse vitesse en ski, du genre 5 kmh, vous voyez ? Je sais , je vous en bouche un coin , cette capacité est un élément primordial de sécurité à prendre en compte car imaginez que vous abordez avec circonspection un passage difficile en skis juste avant une rupture de pente, tout ce que vous voulez, c'est que votre aile ne ferme pas au moment où vous allez quittez le sol et commencer à vouloir voler . Là encore , le design de l'aile est très important, , là encore les ailes allongées sont beaucoup moins stables car leurs extrémités réagissent très vite aux petits courant d'airs et on les prend plus facilement dans la figure juste au moment où on comptait sur elles .
C'est encore une fois le parti pris de la sécurité qui va influencer les tout nouveaux concepts sans compter que certains savent maintenant donner de la performance et de la fiabilité à leurs ailes ...

On dirait que ce sport, le seedriding, est en voie de disparition ?

Christian a écrit:On dirait que ce sport, le seedriding, est en voie de disparition ?

Bravo pour avoir déterrer ce post Christian !!!

Pour le coup, le seul sport sur lequel j'ai financièrement misé en créant la marque ASKA, originellement dédiée au Speedriding, ne s'est pas développé. Tous les autres sports dans lesquels je me suis impliqué de manière assez précoce ont vu de gros développement même si beaucoup les critiquaient au début .Pas de bol.
Mais j'ai connu un milieu de frappadingues vraiment bien cool et c'était ça le plus interressant !
Je ne pensais pas que l'engagement allait en faire reculer autant. Il est vrai que les décos nécessaires à la pratique doivent présenter certaines caractéristiques dont la raideur de la pente, il faut de plus assez souvent maîtriser le ski hors piste pour les rejoindre et posséder une bonne gestion du pilotage avec des réactions adaptées et limitées en évitant tout "surpilotage". Mais cela ne me paraissait pas vraiment trop compliqué.J'ai mal jugé la moyenne des pratiquants et je comprends un peu mieux maintenant, en effet, si vous regardez ce qui se passe sur un spot de kite, vous n'avez qu'une minorité de pratiquants qui engagent vraiment en surtoilant et à faire de beaux sauts bien aériens, et ils sont pour la plupart sous une tension assez grande avec une très faible marge de manoeuvre et des temps de réaction trop élevés quand ils sont surpris, donc vraiment incapables de pratiquer une discipline qui va demander un niveau de sang froid et de maîtrise finalement trop élevé pour eux. Ils supportent un peu la pression en stage mais ne deviennent jamais vraiment autonomes .
Le Speed continue d'exister mais un peu comme le base jump ou d'autres activités engagées, il ne concernera toujours qu'une élite .

Il reste des images de Speedflying ([sans neige) et de Speedriding sur la chaîne des utilisateurs d'ASKA =https://vimeo.com/groups/askariders/videos/page:2/sort:date]https://vimeo.com/groups/askariders/videos/page:2/sort:date[/url]